Après une semaine en hibernation dans mon lit, je devais prendre un nouveau souffle en allant à Paris pour la journée. Marcher, courir, lire et savourer les moments délicieux de mon iPod dans le tourbillon sous-terrain : un excellent remède à la neurasthénie qui me guettait.
L’itinéraire est souvent le même : Carrousel du Louvre, le Marais, les Champs Elysées ou bien Opéra, Grands Boulevards, le Marais, Forum des Halles… Mais voilà, il suffit que l’air manque dans le RER ou bien qu’une idée me traverse l’esprit pour que je commence mon périple d’une autre façon.
Je résume : 7h30 : je sens que rester dans mon lit ne changera en rien ni mon humeur, ni ma forme. 9h00 : départ pour la gare de Val d’Europe. 9h17 : installation dans le RER A en direction de Paris. En lecture : « La Singulière Tristesse du Gâteau au Citron », dans mes oreilles : ma playlist « Easy » : Norah Jones, Michael Bublé… 9h43 : je descends à Gare de Lyon puis direction Carrousel du Louvre avec la ligne M1. 10h05 : je fais le tour de mes boutiques préférées et décide de ne pas prendre de café chez Starbucks. A côté du Starbucks, Fossil, la marque de montres et maroquinerie américaine que je chérie depuis mon séjour à NYC en 99. Je fais le tour du magasin en quête d’un joli portefeuille pour l’anniversaire de ma mère. Oui, ça fait des années que j’offre des porte-feuilles, des montres, des bijoux, des objets utiles à mes parents. 11h10 : je ressors de la boutique avec des touches de couleurs et autres délices de la nouvelle saison : entre turquoise et corail, mon coeur ne balance plus, je prends le tout. 11h20 : en route pour les Champs Elysées avec la ligne M1. 11h32 : je descends à Georges V dans la foule permanente, la boutique de capsules de café se trouve sur le trottoir opposé. Le Lounge propose des menus traiteurs de qualités et pas trop lourds, bref tout cela me convient. Autre astuce, lors de mon escale gourmande, je peux passer commande pour mes capsules sans aller à la boutique sur-peuplée, mon petit sac m’est livré à table alors que je déguste un grand cru. Que du bonheur, on se sent comme une VIP dans cette boutique. 12h45 : je me dirige vers un autre temple de la consommation : Abercrombie & Fitch. Cette boutique dont l’odeur vous frotte les narines 500 mètres avant l’entrée et où on vous accueille avec un Apollon torse nu. Ensuite, dans la boutique, on ne voit plus rien et on entend plus rien non plus : plongée dans l’obscurité et dans une musique « moderne » à pleins décibels, la clientèle se dirige autours 3 étages de vêtements pour ados sportifs et minces et qui sentent cette même fragrance baptisée Fierce. A la recherche de… rien en fait, j’avance vers les étages supérieurs, je déplie les tshirts riquiquis, les sweats difformes et enfin, aperçoit le coffret parfum-beauté féminin à la caisse. 13h25 : je sors de la boutique, moi aussi avec mon joli sac en carton avec un beau gosse dessus. 13h45 : je me balade sur l’avenue, savourant d’être comme tout le monde : un mouton consommateur comme les autres. 14h50: je reprends le RER A direction la maison. Lecture : le même qu’à l’aller, dans les oreilles : une playlist plus agressive pour couvrir l’accordéon ne sachant pas jouer « Besame ».