Keep Calm and Be Happy !

keepcalm-cupcakesUne semaine passée à Paris pour le second module d’apprentissage de la langue des signes m’a amenée à emprunter les transports en commun. Un bon livre (en anglais pour ne pas me faire importuner), mon iPod Nano turquoise m’ont donné une bonne excuse pour observer mine de rien autour de moi. Alors que je plongeais dans l’histoire passionnante d’Issy Randall et de son café londonien, les stations se succédaient et les passagers aussi. Peu de gens lisent dans le RER ou Métro, ils sont par contre très intimes avec leur smartphone avec des tronches à peine réveillées mais déjà obnubilées par leur écran. Les autres ne font rien, ils regardent dans le vide ou bien leurs pieds avec des figures de six pieds de long, maussades comme si ils allaient à un enterrement perpétuel. Même leurs habits ont l’air triste, comme si leur garde-robe contenait une centaine de gris, de noir et que les deux n’arrivent pas à s’accorder et hurlent à qui les regardent : » Pitié, laissez-moi tranquille ».

Quant à moi, avec du Michael Bubblé, Colbie Cayat dans mes oreilles à niveau raisonnable, je plongeait dans mon livre à peine assise et ce jusqu’à la gare qui précédait la mienne : Châtelet-Les Halles. Soit quarante minutes d’orgie littéraire qui me séparait du reste de ce monde malade de tristesse. Un livre tout rose cupcake, des recettes de pâtisserie à vous pâmer de gourmandise, un rire ou un sourire par ci par là … Bref, je faisais mine d’un extra-terrestre droit sorti de chez Disney . A quelques pas de l’école, je fonçai droit vers mon café préféré, la chaine internationale au logo de sirène verte sur blanc… Attablée dans un confortable fauteuil en cuir rétro marron, un gobelet de thé vert devant moi, je ressortai mon livre et pendant encore une vingtaine de minutes je restais dans ma bulle. S’en suivait une journée intense dans une langue aux multiples mystères et challenges et tout ça dans le silence. En me replongeant dans les transports sous-terrains, ma musique dans les oreilles, je vivais un stress peu commun : celui d’entendre le monde qui m’entourait, le mutisme facial, les crissements des freins, les hauts-parleurs inaudibles, les langues entre-mellées…

Et je ne pouvais plus entendre ni ma musique, ni les mots sur les pages de mon roman. The Sound of Silence

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s