Samba a été livrée avec la maison de Carpentras ou presque, ma première rencontre remonte à septembre 2001, le lendemain de son adoption et de son arrivée dans SA maison. Elle avait 3 mois et elle était petite et fluette, craintive me regardant par la vitre de la cuisine. Nos débuts bien que très affectueux n’ont pas été faciles car elle sautait sur les gens de joie avec ses griffes, elle coursait tout dans le jardin, n’aimait pas qu’on se baigne dans la piscine, détestait qu’on la quitte. Fofolle, elle avait décidé que le deuxième canapé dans le salon lui appartenait, elle avait peur des chapeaux, mais elle adorait les peluches qu’elle considérait comme ses enfants.
Au début de son existence, elle avait grandi avec la Mimine qu’elle aimait à faire des câlins. La Mimine disparue, elle oublia qu’elle aimait les chats et prit l’habitude de les courser à tout prix. Elle avait cet esprit de chien de berger qu’elle devait protéger. Dès que j’arrivais du train avec maman, elle me faisait son bonjour inédit en se glissant sur les pattes de devant et en produisant un aboiement chantant. Elle venait renifler ma valise mais attendait que je lui donne le cadeau.
Le matin, alors qu’elle dormait devant la porte de ma chambre, elle sentait que je me réveillais et elle venait me lécher le bout du nez, puis on descendait toutes les deux et je me devais de lui faire lécher mon pot de yaourt. Lorsqu’elle voyait qu’on se préparait à sortir, elle faisait le tour de la table en gémissant, elle nous attrapait par le derrière du pantalon ou bien se couchait sur nos chaussures. Maman allait alors chercher « le bonbon » pour qu’elle nous laisse filer. Quel cinéma !
Samba aimait le fromage, le pain avec du fromage, toutes sortes de biscuits apéritif, les tortillas chips avec des sauces, du genre guacamole. Quand elle était petite, elle a dévoré des diplômes en papier, un dictionnaire et une boite de chocolats à la liqueur sans être malade ensuite.
Même si je me préparais à cet échéance depuis mes adieux en Août, j’ai du mal à me dire que le printemps prochain, elle ne sera pas là pour m’accueillir devant la maison, qu’elle ne me donnera plus de coup de museau dans le coude pour lui donner à manger… Quatorze ans c’est bien pour un chien comme elle, et je sais qu’elle a toujours été aimée, toujours au chaud la nuit et pendant les saisons froides.
Merci pour ces 14 années d’amour, de caresses et de « cris d’amour qui tue » ! Merci Samba.