Revanche d’une « dispensée d’EPS »

L’Education Physique et Sportive au collège dans les années 90 : c’était l’occasion de sortir courir pendant 30 minutes en continu vêtue d’un teeshirt de l’école, un pantalon de jog’, une paire de Reebok et le … K-Way ! Courir autour d’un lac pendant une demi-heure pour obtenir la note maximale, l’exercice rêvé des collégiennes embarrassées par leur corps gauche et endormi en début de matinée. Dès que j’ai pu accumuler les « accidents », la prof a demandé à mes parents une dispense totale jusqu’au Bac ! Finie la course sous la pluie, fini le handball et autres exercices au sol ! La chance pour la binoclarde que j’étais. Ma compagne d’étude le mardi matin était ma camarade asthmatique, dispensée à vie, elle aussi. 

Quand j’y repense, je ris face à l’absurdité des faits : l’EPS est le pire ennemi du futur sportif. Rien ne motive le plaisir à faire du sport, mais tout pousse à trouver une excuse à ne pas en faire ! En primaire, on faisait de la danse dont le final était le spectacle devant les parents en Juin, au moins on nous donnait un but de valorisation. 

Mon éducation sportive a été faite en dehors de l’école au Golf de Rosny-Sous-Bois. Le golf fut pendant 4 ans ma sortie sportive où j’apprenais les règles et le respect de la nature et des autres joueurs, un vrai sport même si je ne brillais pas, je m’amusais bien. A la fac d’Avignon j’ai essayé le Basketball et le Tennis, pour justifier des options où je n’allais pas. 

C’est en arrivant à Disney, que je me suis inscrite à la salle de fitness la plus commode. J’y étais assidue jusqu’au ras le bol, trop d’excuses. En 2014, j’ai le déclic ; pendant une formation professionnelle de prise de parole en public, plusieurs de mes collègues vantent le plaisir et le bien-être que leur procure la course à pied. Le problème est : je n’aime pas courir, moi et mes pieds, on est vraiment pas amis… Tout est remis en question après mon passage à la réception d’hôtel : je dois me reprendre en mains, je dois trouver un hobby…

Avance rapide vers Septembre 2015 : ma première course, la Parisienne sous une pluie battante, en 59 minutes. Un grand moment de bonheur et une énorme fierté. Je récidive cette année avec deux nouvelles expérience et une meilleure préparation. 

Levée à 8 heures pour partir à la salle de fitness haut de gamme, pour tester le Bodybalance, les cours en piscine, le plateau cardio en attendant que les beaux jours reviennent. La dispensée d’EPS a pris sa revanche ! 

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