Cette année, je connaissais la musique, mieux préparée, plus en mode action, j’ai moins craqué aux stands à part ceux où je voulais acheter « utile ». Peu de monde le vendredi, j’ai même pu m’offrir une jolie manucure vitaminée au Beauty Truck. Beaucoup de « sharebox » photos cette année, nettement moins de goodies offerts par Reebok qui semble vendre les mêmes motifs que l’an dernier, on ira voir la Fitness Expo chez Mickey dans deux semaines. Petits massages bien décontractants et surtout 45 minutes en plein soleil à faire du Pound avec une pointure de Club Med.
Réveillée à 6h15 le dimanche pour monter dans le premier RER à 7h08. Descendre à Ecole Militaire pour attendre une trentaine de minutes au filtrage de sécurité, se délecter du temps non pluvieux, passer enfin la fouille en étant encouragée par l’agent de sécurité. Prendre enfin sa casquette au cas où il pleuve ou fasse soleil (en fait, ni l’un ni l’autre vraiment) et confier son sac à la consigne et se diriger une dernière fois vers les wc puants et inconfortables avant d’avancer lentement vers la ligne de départ… 1h15 plus tard, déclencher sa montre et commencer la course, braver la première montée puis la descente vers les berges de la Seine. Se faire acclamer par des inconnus, crier en coeur « on n’est pas fatiguées », ben non… seulement 1km franchi. Puis le souterrain de la Concorde qui nous enfermera dans le silence de nos pas et nos souffles sur plus de 350 m, en remontant à la surface, je respire de nouveau malgré la côte sévère, la Concorde n’est plus très loin, la grande roue nous accueille et nous virons sur la droite pour continuer sur les berges. Ma montre me trompe de près de 500m déjà, 3km arrive et avec la promesse du ravitaillement mais rien, il est encore loin, sur le pont, mon cerveau veut boire, je me mets à marcher et enfin le gobelet promis ; l’eau est tiède mais ça me booster jusqu’au morceau de banane bien mûr. Je suis à la moitié du chemin, je me remets à courir. Je dépasse à nouveau les dossards qui m’étaient passée devant au troisième kilomètre. J’arrête de penser que je ne cours pas comme d’habitude, que j’ai mal, que je ne sais pas pourquoi je cours cette année, que je ne finirai pas mon 10km… bref, je regarde autours de moi, je tape dans les mains des enfants sur le passage et j’arrive au cinquième kilomètre.
Le 6K arrive rapidement, je vois la Tour Eiffel apparaitre au coin d’un arbre et je vois l’arche de la victoire, les photographes sont là ; je ralentis, prends la pose cool et là en voyant toutes les coureuses se donner la main pour la photo d’arriver, je continue en marchant… j’avais fini… NON !! L’arrivée avec son arche et son système au sol pour la puce du chronomètre se trouvait 100m devant moi avec encore des photographes, je passe l’arche en courant ne m’épargnant plus ! Enfin ! Les bénévoles nous félicitent et nous remettent sac de « finisher » avec médaille au fond et la rose. Je la mets directement autours du cou, fière et accomplie une fois de plus. En arrivant à la consigne, je reçois déjà mon temps : 50’30 » ! NEUF minutes de moins que l’an dernier ! Soulagée, ne voyant pas mes efforts récompensés malgré mes entrainements, mon autre « moi » voulait me faire renoncer à la course, si je ne faisais pas mieux que l’an dernier. Et voilà, je l’ai fait encore une fois et je botterai encore mon autre « moi » ! Meilleure que moi-même ! Mon mantra 2016.
Bravo pour ta course et ton chrono 🙂
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