Cela fait un certain temps depuis mon dernier passage écrit dans ces pages. Depuis beaucoup d’eau a passé sous le pont (d’Avignon), peu de temps pour venir passer un moment sur un clavier. Peut-être que je devais tracer une ligne entre moi et le reste du monde, ça y est c’est fait. Et le week-end dernier, une renaissance grâce à la communauté des coureuses, du sport et du bien-être. Ne plus replonger dans la spirale sans fin, vivre autre chose, me dépasser.
Partir le matin en tenue de sorte que les autres te regardent un peu plus comme une alien, te concentrer sur l’effort ou la ligne d’arrivée. Et puis, te retrouver dans un tunnel sans fin où résonnent les pas et les coeurs. La ligne droite se dresse devant nous, et d’un coup c’est fini ! Ces dix interminables kilomètres au départ sont derrière déjà !
La médaille sur la poitrine, tu ne sais pas à quel moment quitter la fête pour retourner dans le monde réel. Les pieds las, tu rentres et tu ne sais pas si tu courras cette semaine, et puis le lendemain tu ne peux t’empêcher de planifier le prochain entrainement.
Je ne vois pas la course en compétition comme une vraie compétition si ce n’est qu’avec moi-même, une vérification de mes engagements et du bon déroulé de ma progression. Sur le parcours je suis encouragée par des inconnus et à l’arrivée je suis honorée comme une véritable athlète. Je rentre chez moi avec pleins de souvenirs et un dossard épingle au dessus d’une médaille unique pour chaque aventure.
Voilà mon ressenti des courses de compétition. Qu’en pensez-vous ?